Le Président Edouard Fritch a participé ce vendredi matin, aux côtés du Haut-Commissaire de la république en Polynésie française, René Bidal, à la cérémonie d’accueil du patrouilleur Bougainville.
Le Vice-Président, Nuihau Laurey, ainsi que le ministre de la Relance économique, Teva Rohfritsch, le ministre du Travail, Tea Frogier, et le ministre de l’Equipement, Albert Solia, étaient également présents à base navale de Papeete, pour l’événement.
Le Bougainville, qui sera désormais basé à Papeete, est le deuxième d’une série de quatre B2M, déployés à Nouméa, en Polynésie française et bientôt à la Réunion et aux Antilles. Armé par deux équipages, ce navire offre un potentiel de 200 jours en mer par an. Il est destiné à assurer de nombreuses missions : présence, surveillance et protection des zones économiques exclusives, projection de forces, action de l’Etat en mer, police des pêches, lutte contre les trafics illicites, soutien logistique ou encore assistance au profit des populations.
Dans son discours, le Président a rappelé que ce nouveau navire était très attendu, les effectifs militaires ayant accusé une forte baisse au cours de la dernière décennie. Edouard Fritch a également rappelé que l’espace maritime de la Polynésie française représentait à lui seul 47% de la zone économique exclusive de la France, deuxième puissance maritime au monde.
Le Président a souligné que l’intégrité maritime et la gestion durable des ressources est une des priorités de la Polynésie française, qui est l’un des premiers pays du Pacifique à avoir interdit à toute flotte étrangère de pêcher sur son territoire : la pêche, dans la ZEE polynésienne, est aujourd’hui exclusivement réservée aux pêcheurs polynésiens.
Dans ce contexte, le Pays a bien évidemment besoin de renforcer les éléments de surveillance de la zone. Edouard Fritch a enfin précisé que l’action de l’Etat en mer ne se limitait pas à la surveillance de la zone, et que les moyens militaires étaient importants dans l’assistance au profit de la population. Pour le Président, le renfort que constitue l’arrivée du Bougainville est donc bienvenu, l’espace maritime polynésien ne pouvant pas rester sans surveillance.