Le Président de la République François Hollande, et le Président de la Polynésie française, Edouard Fritch, se sont tous les deux exprimés, à l’occasion de la visite officielle du Président, devant les élus de Polynésie française, rassemblés sous le chapiteau de la présidence, lundi en fin de matinée.
Le Président Edouard Fritch a débuté son discours en remerciant chaleureusement le Président François Hollande de sa visite, la première d’un Président de la République depuis 13 ans. Il a également remercié le Président de la République pour son intérêt et son implication sur les dossiers de la Polynésie française qui se sont traduits par des actes concrets et bénéfiques au cours de ces dernières années.
Edouard Fritch a cité notamment la prorogation du dispositif de défiscalisation ou encore la signature du Contrat de redynamisation des sites de défense (CRSD), qui n’avançait pas depuis plus de 5 ans, et a ainsi souligné qu’il tirait un bilan positif des relations de confiance établies désormais entre le gouvernement national et le gouvernement local.
Le Président du Pays est également revenu sur les dossiers importants sur lesquels il convient encore d’avancer, comme le transfert de la gestion de l’aéroport de Tahiti-Faa’a à la Polynésie française, ou encore la question des conséquences des essais nucléaires. Edouard Fritch a conclu son discours en soulignant que son gouvernement avait de grandes ambitions pour un développement harmonieux de la Polynésie française, développement qu’il concevait avec l’appui de l’Etat.
Davantage de victimes des essais nucléaires indemnisées
Le Président de la République, François Hollande, a quant à lui, débuté son allocution en remerciant les Polynésiens pour l’accueil qu’ils lui avaient réservé, et pour leurs manifestations de sympathie, qui sont autant de marques d’attachement à la communauté nationale. Il a expliqué que sa présence en Polynésie française réaffirmait la force du lien qui unit la Polynésie française à la République.
François Hollande est ensuite revenu sur les différentes mesures d’aides, financières notamment, prises par son gouvernement, en faveur de la Polynésie française. Il a insisté sur la notion d’égalité, valeur fondamentale de la République, et de son attachement à travailler pour que l’ensemble du territoire français puisse bénéficier des mêmes avantages.
Le Président de la République a notamment expliqué qu’il était du devoir de l’Etat d’assurer l’équilibre financier de la collectivité et d’ouvrir des perspectives d’avenir. Le développement du tourisme, secteur clé pour la Polynésie française, et qui est aussi une grande priorité nationale, sera ainsi soutenu. Egalement, après le succès de la COP21, à laquelle les états et territoires polynésiens ont participé, François Hollande a exprimé le souhait de faire de la Polynésie française une terre d’exemple de la mise en œuvre de la COP21, par la démonstration de ses effets positifs sur notre environnement, mais également pour son impact positif sur l’économie, avec la création de nouveaux emplois dans ce secteur.
Le Président de la République est également revenu sur les conséquences des essais nucléaires en Polynésie française, leur reconnaissant un impact environnemental, sanitaire et social, et a annoncé une série de mesures concernant ce sujet. Il a cité notamment la création d’un institut d’archives et de documentation sur le nucléaire, la modification d’un décret d’application qui devrait permettre à davantage de victimes d’être indemnisées ou encore un apport financier au service d’oncologie du CHPF (Centre hospitalier de Polynésie française) et la mise à disposition de trois médecins. Il a en outre annoncé la sanctuarisation de la Dotation Globale d’Autonomie dans le statut de la Polynésie française. Enfin, François Hollande a invité le gouvernement de la Polynésie française et l’ensemble des élus à travailler, avec le gouvernement national, à la rédaction d’un futur Accord de Papeete, pour le développement de la Polynésie française, ce qui permettra d’œuvrer à la garantie, pour les ultramarins, d’un même niveau de vie que dans l’Hexagone.