Edouard Fritch a été élu, vendredi 12 septembre, Président de la Polynésie française. A l’issue d’un scrutin à l’Assemblée de Polynésie, où il a recueilli une forte majorité de 46 voix, il a officiellement pris ses fonctions à la tête de l’exécutif polynésien.
Dans son discours de candidature prononcé dans l’hémicycle, Edouard Fritch a donné les grandes lignes de ce que sera sa gouvernance. Il a, dans un premier temps, rappelé le contexte dans lequel cette élection intervenait. « Ma candidature à la présidence de la Polynésie française s’inscrit dans un contexte particulier puisqu’elle résulte de faits extérieurs au fonctionnement ordinaire de nos institutions, événements sur lesquels je n’ai pas eu de prise et qui se sont imposés à nous tous.Elle ne constitue toutefois pas une surprise puisque le président Gaston Flosse a toujours annoncé que, s’il venait à être empêché d’exercer ses fonctions, je serai appelé à lui succéder », a-t-il ainsi d’emblée indiqué.
Saluant le travail effectué par son prédécesseur, un « travail de redressement considérable effectué après 10 années d’instabilité », il a expliqué que sa présidence serait à la fois différente « et dans la continuité des engagements pris devant la population ». « Il m’appartiendra de poursuivre le travail entrepris. Ma feuille de route, c’est celle qui a été approuvée, d’abord par les instances du Tahoeraa Huiraatira, mais surtout par les électeurs qui ont souhaité nous donner une majorité confortable dans cet hémicycle », a-t-il déclaré.
Souhaitant un véritable « dialogue social » dans le cadre de la relance de l’économie, mettant l’accent sur le partenariat avec les communes et l’Etat, il a aussi rappelé l’importance de l’autonomie de la Polynésie française. « Dans le respect de la démocratie, je ferai également entendre, auprès des instances de l’ONU, la voix de tous les Polynésiens de sensibilité autonomiste. Je leur dirai que le son de cloche déployé par le Tavini et porté aveuglément par certains petits Etats du Pacifique ne reflète pas la réalité et les convictions d’une grande partie de notre population »,a-t-il souligné.
« Oui, je suis fier d’être Polynésien ! Oui j’aime mon pays ! Oui je suis pour une Polynésie pleinement responsable. Sur ce désir de responsabilité et d’être nous-mêmes, nous devrions tous, au sein de cet hémicycle, être unis et consensuels pour affirmer notre identité et nos particularités culturelles et politiques »,a également affirmé le Président de la Polynésie française.
Le discours de candidature d'Edouard Fritch
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